EFFONDREMENT & EVOLUTION  
         
          Sébastien JUNCA   

évolution

II. L'univers symbiotique

Toute forme de chaos ou de cataclysme ne fait jamais tout à fait « table rase du passé ». Les catastrophes qui ont émaillé l’évolution n’ont jamais été totales ou absolues. Elles furent au contraire autant de sources de changement, de progression et de création. Le chaos ne fait qu’élaguer, défricher ou supprimer les « branches mortes » ou les « fruits » qui n’arriveront jamais à terme. Il est la tempête qui balaye l’excédent de récolte et pour n’en préserver qu’une partie. Elle n’en sera que meilleure. Il sépare le « bon grain de l’ivraie ». Il ne conserve que l’essentiel et pour lui prodiguer un surcroît de vitalité.
 

Depuis les premiers temps du monde, la complexité œuvrant pour la vie est toujours sortie grandie de tous les bouleversements qui l’ont accompagnée. Les catastrophes cosmologiques ou biologiques débloquent le plus souvent des situations qui se seraient avérées autant d’impasses si elles ne s’en étaient remises qu’à leur propre déterminisme. Elles sont aussi, pour certaines espèces, l’occasion de s’exprimer et de sortir enfin de l’ombre d’autres espèces jusqu’alors dominantes.

« Il fallait que la vie et la pensée soient déjà inscrites dans les potentialités de l’Univers primitif. Sinon toutes les météorites du monde ne feront pas apparaître Mozart parmi la descendance de nos petits ancêtres lémuriens 1. »
 

Il faut que les choses bougent toujours et intensément pour qu’elles se rencontrent et s’unissent davantage. Si les choses semblent s’être faites, et se faire encore de manière inexorable, ce n’est pas seulement par hasard. C’est peut-être parce qu’en amont, « tout est déjà fait ». Rien n’a jamais été vraiment à faire, mais simplement à inventer, à révéler. Comme si le monde se reconstituait inexorablement. D’autant plus sûrement et rapidement que les mouvements qui l’animent se font plus violents. Tout se passe encore aujourd’hui comme si, sous une apparence de chaos et de « désordre », chacun des grains d’énergie était inévitablement attiré vers son plus proche voisin pour ne former qu’une seule et même unité de chair et de conscience. Comme si, sous l’apparence physique et énergétique de la matière, persistait une autre force qui tendrait à rassembler l’univers sur lui-même suivant un plan et une organisation préétablis.

 

Depuis le Big-bang et jusqu’à l’achèvement des temps ou du temps, l’univers ne vit que porté par l’incessante métamorphose d’une matière chaque fois propulsée vers des niveaux supérieurs de complexité et de conscience. Aussi, ce que nous perdons dans cette vie - dans la consommation et la consumation effrénée de la chair et de la matière -, nous le regagnons indubitablement plus « haut », plus achevé et plus vivant.

Tout chaos n’est qu’une transition. Il est le mouvement, le passage d’un état à un autre. Il est le milieu fluide, le lien en même temps matériel et dynamique entre un avant et un après. Il est une constante à toutes les étapes et à tous les étages de la Création. Il est dans les choses et les êtres en mouvement parce qu’il est dans le mouvement même des choses et des êtres. Il est dans le geste que je fais pour saisir un objet. Il est ce flot puissant, sans origine, qui depuis toujours monte du cœur même de la matière et la pousse dans ses derniers retranchements, dans ses dernières possibilités. Des limites qu’elle ne possède d’ailleurs sans doute pas. Il est l’expression même de cette volonté, de ce désir, de cette puissance et de cette forme de détermination partout à l’œuvre. Le chaos est plus que le mouvement. Il est changement et progression.

Nous associons toujours le chaos au désordre, à la destruction. Au contraire, toutes ces « catastrophes » sont autant d’accélérations des échanges initiés par l’évolution. Ces évènements sont l’impulsion et l’étincelle qui va infailliblement précipiter la réaction et la création. Chaque rencontre est un moment d’échange et de changement. Ainsi et depuis toujours se tisse un extraordinaire réseau de complexités et d’informations : un langage. Aujourd’hui encore, toute catastrophe, qu’elle soit cosmique ou simplement humaine, participe, qu’on le veuille ou non, à cette progression.

« Création, chute, incarnation et rédemption […] cessent de nous apparaître comme des accidents instantanés disséminés au cours du temps. […] : ils deviennent tous les quatre, coextensifs à la durée et à la totalité du monde 2. »

 

La Création (au sens biblique), comme le dit Teilhard, est dans l’espace et le temps. Elle se poursuit toujours aujourd’hui. Non seulement à travers tous les évènements qui jalonnent chacune de nos existences. Mais aussi à travers les différents cataclysmes qui font encore l’histoire de notre système solaire comme de notre planète. À notre échelle, tous ces bouleversements sont toujours « destructeurs ». Des individus, des sociétés, des civilisations, des espèces végétales ou animales ainsi que des biotopes y sont sacrifiés sans la moindre hésitation, sans la moindre émotion. C’est nous qui raisonnons eu égard à notre individualité, à notre personnalité et à notre culture affectives. Mais nous sommes au-delà de nous-mêmes. Nous devons dès lors accommoder notre vue, nos sens, notre conscience même à cette nouvelle dimension pour laquelle nous sommes préparés. Du haut de nos brèves existences nous ne voyons pas tout parce que le phénomène dépasse le seul champ de notre vision. Parce que nos yeux ne sont que les yeux encore clos d’embryons et que nous ignorons vers quelle métamorphose, vers quelle vie nouvelle nous nous dirigeons. Celle pour laquelle nous sommes depuis toujours promis et préparés.

 

« Fédérer des êtres déjà existants pour créer un être plus complexe et plus performant, voilà bien une des recettes favorites de la nature en gestation 3. »

 

Hubert Reeves,

Patience dans l’azur.

 

La fécondité des évènements est le plus souvent liée à leur fréquence, à leur intensité et à leur apparente violence. En laboratoire, lorsqu’on veut accélérer une réaction chimique, il suffit de faire monter la température du mélange. À tous les degrés de l’évolution, il a fallu le plus souvent l’intervention d’événements violents pour accélérer, encourager, intensifier et enfin débloquer des processus évolutifs auxquels il manquait un surcroît d’énergie pour reprendre leur progression.

Le ventre du monde

Les galaxies, les étoiles, les planètes… transforment la matière originelle comme un organisme biologique transforme ses aliments. Elles les digèrent et se les incorporent pour se prolonger dans l’espace et le temps. Mais cette perpétuation pour elle-même serait un non-sens et une absurdité si elle ne s’accompagnait pas d’une complexification, d’un développement et d’une évolution non plus seulement spatiale et temporelle, mais aussi psychique. C’est ce qui se passe sur le plan personnel quand nous assimilons, digérons et incorporons comme nous le faisons des nutriments organiques. C’est ce qui se passe encore lorsque nous assimilons les multiples informations qui nous parviennent en continu via les différents réseaux organiques, mécaniques, électriques et numériques tissés à travers les âges. Au sein même de notre matière cérébrale en perpétuelle activité, se prolonge et se perpétue inlassablement ce même processus d’échange, de digestion et d’assimilation de l’information des premiers temps. « Observée au microscope électronique, la cellule ressemble à une ville vue d’avion avec ses voies de circulation, ses échangeurs, ses nœuds d’interconnexions. Les éléments essentiels de la communication sont les réseaux, les molécules-signaux et les récepteurs
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Nous sommes nous-mêmes la continuation de cette immense digestion de l’univers par lui-même. À l’image de n’importe quel autre organisme de moindre dimension, le cosmos est tout entier assimilation, échange, division, reproduction et communication. Tous ces principes de base inhérents aux organismes dits « vivants » sont déjà présents à travers les différentes étapes de l’évolution cosmique. La vie est partout et toujours à l’œuvre. Les activités humaines, dans leur plus grande diversité, en sont le prolongement. Chaque bouleversement, depuis l’assimilation de ses nutriments par la cellule - jusqu’aux « tempêtes » cosmiques, sont les creusets, les activateurs et les accélérateurs de la vie. Ils illustrent à tous les niveaux ce perpétuel brassage de la matière qui l’aide à expulser et à exprimer l’information qu’elle renferme depuis toujours.

À tous les niveaux de la complexité, on observe autant d’associations et de combinaisons menant à une variation d’effets infinis. Les 117 éléments chimiques fondamentaux de la classification de Mendeleïev ont suffit à l’infinie diversité de la matière à travers l’univers. Adénine, Thymine, Guanine et Cytosine sont à l’origine de la diversité du vivant. Quelques phonèmes de base suffisent, à travers la parole, pour décrire l’infinie diversité de la vie matérielle et spirituelle. Joël de Rosnay nous dit que :

 

« Des molécules synthétisées en un endroit sont transportées dans la zone où elles seront actives. On a récemment découvert que les molécules ainsi exportées étaient étiquetées au préalable avec un code postal moléculaire spécifiant l’endroit où elles devaient être envoyées.

La circulation d’informations se fait par l’intermédiaire de molécules-signaux, reconnues par les récepteurs. Ces molécules, comme des hormones, sont à la fois messager et message. En effet, leur forme est en elle-même une information. C’est cette forme qui est reconnue par le récepteur, de la même manière qu’une clef est reconnue par la cellule qu’elle ouvre 5. »

 

L’image du monde

 

Comment de tels agencements, de telles organisations plus complexes les unes que les autres, et donc plus improbables, ont-ils pu ainsi se faire au mépris du hasard ? Depuis toujours s’opère une séparation de l’unité vers la multiplicité. Et cette multiplicité, cette complexité et cette diversité ne se sont faites le plus souvent qu’à partir d’un seul élément de base. C’est ce qui s’est passé dans le plasma primordial. C’est ce qui s’est passé encore au cœur des galaxies et des étoiles au cours de la synthèse des différents éléments. C’est encore ce qui a continué de se faire dans l’océan primitif. « L’esprit » si j’ose dire est toujours le même. Ces différentes duplications d’une forme de base, qu’elles se fassent par association et copie ou par division, semblent, tout au long de l’évolution, s’accompagner de toujours plus d’intériorisation comme le dit Teilhard de Chardin. Chaque multiplication de la forme par elle-même, semble l’occasion d’une multiplication de l’« intention » ou de la « volonté » dont elle n’est que le support, la manifestation et le révélateur. Si, depuis les tous premiers mouvements d’atomes et de particules, les choses semblent inéluctablement vouloir se faire toujours dans le même sens, ce n’est sans doute pas par hasard. Et ce n’est pas davantage par hasard si la matière a cette propriété intrinsèque et inaliénable qui consiste à s’unir toujours davantage et pour toujours plus de complexité et d’intériorisation. Car ce n’est pas l’union pour elle-même qui motive la vie, mais l’union pour une métamorphose sans cesse renouvelée et révélée.

 

Si les choses depuis toujours semblent si bien se faire, d’une façon si évidente, si déconcertante parfois (et en négligeant l’aspect temporel qui n’est qu’une notion et une perception toute humaine), n’est-ce pas quelque part parce que tout est déjà fait et que ce que nous contemplons dans le temps et l’espace n’est que l’ombre portée de ce qui se tient de manière monolithique, déjà « ailleurs » et depuis « toujours » ?

Rien ne peut naître de rien, et il est impossible que quelque chose existe s’il n’est pas déjà de toute éternité. Les sciences n’ont jamais fait que subdiviser et par là même, repousser la question de la « Création » toujours un peu plus loin, mais sans jamais la résoudre. Si quelque chose existe, c’est que quelque chose d’autre existait avant pour lui donner naissance. Ce n’est pas la Création ou l’existence qui sont absurdes, mais le néant à partir duquel on les fait naître, ou sur quoi on les fait reposer. Seule l’idée du néant est absurde en soi. L’existence ne précède ni ne suit l’essence. Elles sont toutes deux confondues, sans commencement ni fin.

 

« L’évolution n’a fait qu’écarter l’un de l’autre, pour les développer jusqu’au bout, des éléments qui se compénétraient à l’origine 6. »

Henri Bergson,

L’évolution créatrice.

 

Comme toujours, nous appliquons à la nature nos propres modes de fonctionnement. Nous lui prêtons la même façon de construire, d’élaborer, de fabriquer que celle que nous utilisons au quotidien au cœur de nos sociétés et de nos industries.

 

« […] Ne serait-il pas en revanche fort vraisemblable que ce que l’existence a de plus superficiel et de plus extérieur – de plus apparent, son épiderme, ce qui la rend palpable – fût la première chose que l’on pût saisir ? Peut-être même la seule chose ? Une interprétation “scientifique” du monde, telle que vous l’entendez, resterait par conséquent l’une des plus stupides, c’est-à-dire l’une des plus pauvres en significations de toutes les interprétations imaginables […]. Mais un monde essentiellement mécanique serait un monde essentiellement absurde ! Mettons que l’on estime la valeur d’une musique que d’après la quantité d’éléments susceptibles d’être comptés, calculés, réduits en formules,- pareille estimation “scientifique” de la musique, combien absurde ne serait-elle pas ! Qu’en aurait-on retenu, compris, reconnu ! Rien, strictement rien de ce qui en fait essentiellement de la “musique” 7 !… »

 

Comme la partition musicale, la Création n’est que la retranscription, la formalisation d’une œuvre déjà composée en amont et d’un seul tenant. Le monde lui-même comme le dit Schopenhauer, n’est qu’une représentation ; l’empreinte d’une totalité déjà faite ailleurs et de tout temps. Il est, comme le dit aussi Bergson, « l’envers d’un indivisible ». Toutefois, et du fait même que nous sommes partie prenante de cette représentation ; que nous en sommes un des éléments constitutifs sinon révélateurs, nous ne pouvons le considérer de l’extérieur et d’un seul regard comme nous le faisons d’une photographie, d’un tableau, d’une personne ou même d’une œuvre musicale. Nous ne pouvons dès lors l’appréhender et le comprendre qu’à partir de notre propre perception de l’espace et du temps. Et c’est peut-être justement parce que notre perception est temporelle et spatiale qu’elle est partielle et partiale.
 

Tout comme le papier photographique possède son propre révélateur, la réalité possède le sien qui, par la complexité et toujours plus de conscience, la révèle à elle-même. Mais cette révélation n’est toujours que fragmentaire, localisée et réduite au lieu même de l’apparition de cette complexité et de cette conscience. Parce que c’est la perception même qui invente et révèle le monde. Comme c’est elle qui me fait voir la photographie et entendre la symphonie. Mais si la perception de l’image est totale parce que extérieure, celle que j’ai du monde est inachevée, incomplète parce que localisée, circonscrite et particulière à chacun des points, (les centres individuels) qui composent et participent de cette représentation. Quand bien même nous pourrions, dans un avenir encore lointain, développer plus encore nos « organes d’éternité », - et pour étendre notre conscience à toutes les autres présentes, passées et à venir – nous n’obtiendrions toujours qu’une image. Une vision, une représentation du monde certes plus nette, mais qui ne serait jamais la Vérité elle-même. Une photographie est une représentation plus fidèle qu’un portrait peint. Ce dernier est lui-même plus complexe qu’un dessin d’enfant. Mais ces trois formes de représentation ne sont pas plus la Vérité les unes que les autres. Comme n’importe quel langage ou image, il ne faut considérer de l’univers que ce qu’il représente et non ce par quoi il est représenté. Enfin, tout comme la qualité d’un film dépend aussi du projecteur qui lui prête vie ; la qualité « picturale » de l’univers dépend de notre capacité à le percevoir et à nous le représenter. Tout est déjà fait ! Tout est déjà joué ! Mais nous ne connaissons encore rien du « film » universel. Car nous n’en visionnons que des « diapositives » quand il faudrait le regarder à raison de « 20 images par seconde » et en Haute Définition.
 

Ce qu’il nous faut dès lors chercher à mettre en évidence, à défaut d’en faire l’expérience, c’est le lien qui unit cette vérité absolue, sous-jacente et dynamique, à cette multiplicité apparente. Du fait même de la perception que nous avons de la réalité ; nous établissons systématiquement et scientifiquement des liens de causalité entre les différents éléments qui font les choses. Ceci alors qu’ils n’en sont que la représentation. L’unité de l’être ou de la chose n’est pas réductible à la somme ou à l’association de ses différentes parties. Nous ferions immanquablement la même erreur d’appréciation si nous considérions toute photographie comme la juxtaposition délicate, parcimonieuse et même impossible de tous les points infinitésimaux qui la composent. Pour autant il n’en est rien. Elle n’est que l’empreinte sur le papier, le décalque quasi instantané d’un fragment de la réalité. Elle en est l’esprit, la dynamique, la force de cohésion, mais jamais la résultante. Elle est une impression dans la double acception du mot. Elle est un sentiment, une perception globale, une vue d’ensemble en même temps qu’une empreinte dans la matière. Comme l’empreinte dans le sable, le réel n’est pas le fruit de la juxtaposition des différents « grains » qui le composent.
 

La Création est un mouvement d’ensemble qui doit être observé dans sa totalité et par une perception unique. Elle est un tout qui ne peut être réduit ou subordonné à une seule de ses parties. Car c’est toujours le tout ou l’idée du tout qui conditionne le développement des parties. La totalité ici n’est pas la somme de ses parties. Elle est bien plus. Aussi, n’y a-t-il pas de lien direct entre les parties et le tout. Du moins s’il est en apparence, il n’est pas en essence. Tout comme il n’y a pas plus de lien de causalité entre les parties du geste et le geste lui-même. Et pas davantage entre les points qui composent la photographie et ce qu’elle représente. De même que, selon Merleau-Ponty, le sens du mot déborde bien au-delà le mot qui l’exprime ; le sens de l’univers irradie bien au-delà de ses propres limites. N’est-ce pas le seul mouvement de la vie et de la création qui est à retenir, plus que les formes qui en sont l’expression ?
 

La matière est loin d’avoir révélé tous ses secrets et il y a fort à penser qu’elle possède en elle sa propre résolution. La clé même qui nous permettrait de la surmonter, de la transcender, et à terme, de se la réapproprier pacifiquement. Elle ne serait plus seulement notre moyen d’être au monde, mais le véhicule même de notre transcendance et de notre retour à une réalité première et fondatrice.

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1 Hubert Reeves, Patience dans l’azur, Éditions du Seuil, 1981, p.120.

2 Pierre Teilhard de Chardin, Comment je crois, Éditions du Seuil...
3 Hubert Reeves, Oiseaux, merveilleux oiseaux, Éditions du Seuil, 1998, p. 189.
4 Joël de Rosnay, L’aventure du vivant, Éditions du Seuil, 1988, p. 161.
5 Joël de Rosnay, L’aventure du vivant, Éditions du Seuil, 1988, p. 162.
6 Henri Bergson, L’évolution créatrice, puf, coll. « Quadrige », 1998 [1941], p.176.
7 Friedrich Nietzsche, Le Gai Savoir, Gallimard, coll. « folio / essais », 1999 [1956], Livre cinquième, § 373, p. 283.

 

 
 



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